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Plougonvelin : les morts pour la France année 1914
Année 1914
LANNUZEL Olivier , né à Plougonvelin le 21 février 1892, fils de Michel Lannuzel et de Marie Louise Raguenes,
Domicilié à Plougonvelin, Saint-Marzin, célibataire
Classe 1912
Incorporé au 1er RIC, régiment d’Infanterie Coloniale, caserné à Cherbourg en 1914. Soldat de 2e Classe.
N° au corps 1 9111 0 Au recrutement à Brest 1530
Tué à l’ennemi le 22 août 1914 à Rossignol [1] (Belgique), il avait 22 ans.
CHARDONNET François , né à Plougonvelin en 1884
Fils de Chardonnet Gwenaël Joseph et de Le Stang Françoise
Demeurant Saint-Eozen
Classe 1904 Incorporé dans le 219e RI à Brest
Nr au corps 018912 Au recrutement à Brest 2291
Le 219e est constitué à Brest du 2 au 5 août 1914.
Le 5 août il est embarqué dans des trains pour la capitale, il y débarque le 7. Il forme avec le 318e RI et le 262e RI, la 122e Brigade qui fait partie de la 161 Division d’Infanterie, affectée à la réserve générale du camp retranché de Paris.
Du 8 au 24 août, manœuvres d’exercices autour des cantonnements.
Le 25 août le régiment est transporté à Arras et va cantonner à Givenchy en Gohelle. Il reçoit le baptême du feu à Sally-Sallissel le 27 août, le 28 il combat à Longueval et le 29 il est embarqué à Abancourt et ramené à Pontoise.
C’est donc au premier engagement du régiment, premier accrochage avec l’ennemi, que François Chardonnet, 30 ans, soldat mobilisé depuis moins d’un mois, est tué ce 27 août 1914 à Sailly-Sallisel (Somme).
BRÉHIER Pierre Marie , né à Plougonvelin le 9 juin 1884
Fils de Brehier Jean Louis et de Marie Françoise Perrot
Epoux de Marie-Anne Salaun, Demeurant à Rollea en Plougonvelin
Classe 1904, Incorporé dans le 219 RI à Brest (régiment constitué avec la réserve du 19e RI) Soldat de 2e classe
Nr au corps 018927 Au recrutement à Brest 2288
Après son baptême du feu à Sally-Sallissel, et à Longueval, le 219e RI est ramené le 29 août à Pontoise où il séjourne jusqu’au 3 septembre puis il est mené par chemin de fer à Nanteuil Le Haudouin. Le 219e prend part le 7 septembre à la bataille de la Marne en attaquant les Allemands dans le bois de Morolles.
Ce jour-là, 7 septembre 1914, Pierre Brehier trouve la mort à Baron / Oise (Entre Senlis et Nanteuil, dans l’ouest de la forêt d’Ermenonville), tué par les Allemands, place de la République.
Son acte de décès est recopié de la mairie de Baron pour être transmis à Plougonvelin le 27 octobre 1914 à 02 h 00 du soir, sur la déclaration de François Jules ROBERT, 41 ans, Notaire, domicilié à BARON et de Paul Lucien Joseph REAUME, 41 ans, ouvrier d’usine, domicilié à BARON, qui, lecture faite, ont signé avec nous Joseph FLEURY, maire de Baron.
Pour extrait conforme au Registre, délivré en Mairie de Baron, en exécution de l’article 80 du Code Civil. Le Maire, signé FLEURY.
Acte transcrit à PLOUGONVELIN le 7 novembre 1914.
LÉAUSTIC Pierre Marie , né à Plougonvelin le 14 octobre 1884
Fils de Léaustic Christophe Marie et de Léon Marie-Anne.
Marié au Conquet à Kersaudy Anne-Marie.
Domicilié à Plougonvelin
Classe 1904. Incorporé dans le 219e RI [2] à Brest
Soldat de 2e classe. Nr au corps 19109. Au recrutement à Brest 2431
Tué à Autrêches dans l’Oise. Le 18 septembre 1914. (30 ans)
Jugement de décès du 24 septembre 1920. Brest .
Rectification du 20 janvier 1921, à la demande de Léaustic Jean Marie, Léaustic Pierre Marie ayant été déclaré célibataire par erreur sur le premier acte de décès.
Pierre Marie Léaustic est inscrit sur le Monument aux morts du Conquet.
GÉLÉBART Claude , né à Plougonvelin en 1886,
Domicilié à Trelez
Photo service militaire 93e RI (photographe de La Roche sur Yon)
Classe 1906. Incorporé dans le 19 RI. Soldat de 2e classe
Nr au corps 01722. Au recrutement à Brest 237
Le 19e RI est un régiment de Brest, caserne d’Estrées (château de Brest).
Le 19e RI a son baptême du feu à Maissin (Belgique) le 22 août 1914, puis fait retraite au sud de la Meuse. Il participe à la bataille de la Marne en septembre, avant d’être transporté dans la Somme début octobre. NB : le jour de la mort de Gélébart, le 19e RI n’est encore qu’à l’est de Reims, à Rilly. Le soldat a dû être blessé et évacué vers Villers-Cotterêts quelques jours avant.
Claude Gélébart meurt le 21 septembre 1914, à Villers-Cotterêts (Aisne), 23 km sud-ouest de Soissons dans la forêt de Retz, de blessures reçues au combat..
Le corps de Claude Gélébart repose dans la nécropole nationale de Villers-Cotterêts, ossuaire carré B, N°1.
PETTON Sébastien , né à Plougonvelin le 25 octobre 1893
Fils de René Petton et de Michelle Le Gall ;
Domicilié à Plougonvelin, lieu-dit Perzel,
célibataire.
Classe 1913, Incorporé dans le 71e RI (Régiment caserné à Saint-Brieuc), Soldat de 2e classe, Corps 5172., Brest 2143
Le 71e RI était en garnison à Saint-Brieuc. Il a participé à la bataille de la Marne puis a combattu près d’Arras (Mercatel, Neuville-Vitasse, Monchy etc…)
Sébastien Petton a été porté disparu au combat, à Mercatel (Pas de Calais), le 4 octobre 1914. Il allait avoir 21 ans.
LANNUZEL Hamon Marie
Né à Plougonvelin le 28 janvier 1888
Fils de Michel Lannuzel et de Marie-Louise Raguénés
Domicilié à Plougonvelin, lieu-dit Saint-Merzin
Célibataire
Classe 1908
Incorporé dans le 19e RI, régiment de Brest
(Caserne d’Estrées dans le château)
Soldat de 2e Classe
Corps 5483
Brest 2628
Hamon Lannuzel est mort au combat à Authuille ( Somme) le 6 octobre 1914
_Jugement de décès à Brest du 30 décembre 1920.
GOURMELON Jean Marie
Né à Plouzané le 14 mars 1881
Fils de Yves Gourmelon et de Marie Françoise Leost
Domicilié à Plougonvelin, lieu-dit Cosquer
Célibataire.
Classe 1901
Incorporé au 2e RIC, régiment de Brest, caserne Fautras (quartier de l’Harteloire)
Soldat de 2e classe.
Corps 0502
Brest 1779
Tué à l’ennemi à La Gruerie, le 3 novembre 1914 ; le bois de la Gruerie se trouve dans la forêt d’Argonne, entre Vienne-le-Château et Varennes-en-Argonne, une quarantaine de kilomètres à l’ouest de Verdun. Jean Marie Gourmelon n’avait pas 33 ans
Jugement de décès du 10 septembre 1920, établi à Brest
HUBERT Ferdinand
Né à Paris XVIIe, le 22/06/1889,
Sergent au 2e RIC à Brest, se marie le 25/05/1914 à Plougonvelin avec Marie Jeanne Perros.
Domicilié à Plougonvelin au bourg.
Classe 1909
Soldat de métier
2e RIC, caserne Fautras à Brest
(Voir journal de marche du 2e RIC)
Corps rien
Seine 6e bureau 1307
Mort à l’ambulance de Sainte-Menehould (Marne), de ses blessures de guerre, le 16 novembre 1914.
On le qualifie alors de « sous-lieutenant », il avait 25 ans.
Sainte-Menehould se trouve à mi-distance entre Châlons sur Marne et Verdun.
Acte de décès transcrit à Paris XVIIe en 1916. (voir fiche SGA)
Ferdinand Hubert repose dans la nécropole nationale de Sainte-Menehould, tombe individuelle N° 2421. Il est dit « du 8e RIC »
Sa veuve se remariera le 29/09/1919 à Plougonvelin à Yvon Marie Le Nay, quartier-maître charpentier.
PIRIOU Jacques
Né à Plougonvelin le 28 novembre 1884
Fils de Pierre Piriou et de Marie Yvonne TrébaoL
Marié à Marie Eugénie Le Gall
domicilié à Plougonvelin, lieu-dit Poul ar Goazi
Classe 1904
Incorporé dans le 19e RI
Régiment de Brest (Caserne d’Estrées dans le château)
Soldat de 2e classe
Corps 934 ou 944
Brest 2434
Mort à La Boisselle (Somme), région de Bapaume le 17 décembre 1914, Jacques Piriou avait 30 ans.
Attaque d’Ovillers - La Boisselle par le 19e RI, ce 17 décembre 1914, le régiment y perd dans la journée 19 officiers, 1 138 sous-officiers et hommes de troupe.
LEVEN Yves Marie
Né à Plougonvelin le 28 septembre 1894, fils de Leven Michel et de Lainé Gabrielle.
Domicilié à Loc Maze (pointe Saint-Mathieu)
Célibataire
Apprenti Marin
Incorporé dans la Brigade Ronarc’h [3]
2e Régiment de Marins
107995
Yves Marie Leven est mort de ses blessures de guerre à l’hôpital anglais établi à Furness (Belgique), le 20 décembre 1914
Acte dressé le 21 décembre 1914 par nous Lucien Pachaud Officier d’Administration de 3ème classe Gestionnaire de l’Ambulance de réserve 4/12, Officier de l’Etat Civil, sur la déclaration de Alexis Cimier soldat de 2ème classe, ecclésiastique, âgé de 38 ans, domicilié à Couze (Dordogne) et de Casimir Batut soldat de 2ème classe, ecclésiastique, âgé de 38 ans, domicilié à Saint-Vincent (Dordogne), témoins qui ont signé avec nous après lecture. Pour expédition conforme l’Officier de l’Etat Civil Pachaud Vu par nous, Melies Antoine, médecin chef.
Vu pour légalisation de la signature de monsieur Melies, médecin chef, Paris le 16 décembre 1915, le Ministre de la Guerre, par délégation le Chef de Bureau des Archives administratives.
Transcrit à Plougonvelin le 3 février 1916.
Serait inhumé sauf si rapatriement ultérieur : Veurne (Furness : tombe 116)
PETTON Louis Mathieu
Né à Plougonvelin le 22 août 1891
Fils de Petton Yves et de Lucas Marie Michelle
Domicilié à Plougonvelin au bourg
Célibataire
Corps 3456
Brest 1141
Classe 1911
Incorporé dans le 118e RI, régiment de Quimper
Caserné à Quimper et Landerneau.
7e Cie
Soldat de 2e classe
En 1914 le régiment a participé à la bataille de la Marne du 5 au 13 septembre, puis à la course à la mer : Thiepval 6-7 octobre, et à la reprise de l’offensive : Bazentin, La Boisselle, Orvilliers 17-24 décembre.
Louis Petton a été tué à la Boisselle (Somme) la veille de Noël 1914, le 24 décembre donc, il avait 23 ans.
Acte de décès établi le 30 décembre 1914 à 08 h 00 du matin, sur la déclaration de René Bosser Sergent-major au 118ème Régiment d’Infanterie et de Jean Guerer soldat de 2ème classe au 118ème Régiment d’Infanterie à Millencourt qui, lecture faite, ont signé avec nous Duvignac Georges Sous-lieutenant au 118ème Régiment d’Infanterie.
Vu par nous, Jean Adolphe Bonnet, sous-intendant militaire.
Pour expédition conforme l’Officier de l’Etat Civil Duvignac
Vu pour légalisation de la signature de Monsieur Duvignac Georges, Paris le 14 juin 1915, le Ministre de la Guerre, par délégation le Chef de Bureau des Archives administrative
Acte transcrit à Plougonvelin le 23 juin 1915.
Version imprimable[1] Rossignol :
Batailles des frontières. Les régiments y subissent leur baptême du feu.
(Luxembourg belge)... Violents combats entre la 3e Division d’Infanterie Coloniale (3e DIC) dont fait partie le 1er RIC et le 157e RI allemand.
Dans la nuit du 21 au 22 août 1914. “Une lutte atroce s’engage dans les sous-bois, les clairons sonnent et les Marsouins se lançant en avant, chargent à la baïonnette. Les Allemands plus prudents, utilisent le terrain ; des carrières et des levées de terre leur offrent des retranchements tout préparés. Leur feu est terriblement efficace et le 2eme bataillon du 1er RIC subit d’effroyables pertes”. Au soir du 22 août :”quand les coloniaux des 1er et 2e RIC retranchés dans Rossignol eurent cessé le combat, les Allemands envahirent la localité tandis qu’un peu partout nombre de nos blessés étaient achevés sans pitié.
[2] Le 13 septembre le 219e traverse l’Aisne à Jaulzy et prend position sur le plateau de Bitry. Ensuite il prend part aux combats qui se livrent sur le plateau entre Moulin-sous-Touvent et Autrêches : les 14 et 15 septembre 1914 combat de Bitry et 16 et 17 septembre Autrêches. A partir du 18, les positions se stabilisent de part et d’autre, c’est la guerre de tranchées qui commence. Le 2 octobre, il prend un secteur de tranchées sur la route de Moulins sous Touvent et le garde jusqu’au 17 décembre.
[3] Les fusiliers-marins de la Brigade Navale de Ronarc’h
Avec les marins sans embarquement lors de la mobilisation d’août 1914, l’Etat-Major de la Marine a constitué une Brigade Navale forte de deux "régiments de marins" d’environ 3 000 hommes chacun qu’elle a confié au contre-amiral Pierre-Alexis Ronarc’h né à Quimper en 1865. La brigade a été dirigée sur Paris le 9 août 1914 pour en assurer la défense éventuelle et y maintenir l’ordre. Puis elle a été acheminée en train vers Gand pour protéger la retraite de l’armée belge devant la progression des troupes allemandes. Elle a été stoppée en route, les Belges refluant vers la mer.
Le 15 octobre elle entrait dans Dixmude pour tenir la place pendant quatre jours en attendant des renforts. Ceux-ci ne sont pas venus. Les "demoiselles à pompons rouges" ont combattu 26 jours, subissant d’effroyables pertes. Pour l’Etat-Major leur sacrifice fut loin d’être inutile puisque les Allemands n’ont pas pu franchir l’Yser qui leur coupait l’accès aux ports maritimes de la mer du Nord. Après la chute de Dixmude le 10 novembre et les terribles combats de Steenstraate, la brigade a enfin été relevée. Maintenue dans les tranchées des Flandres pendant quelques mois, elle a été dissoute en décembre 1915, la Marine ayant besoin de ses marins sur mer. Un seul bataillon est resté sur place. Pendant les seize mois au front, la Brigade de fusiliers marins, a perdu, en tués, blessés ou disparus, 172 officiers, 346 officiers-mariniers et environ 6 000 quartiers-maîtres et marins, soit l’équivalent de son effectif initial majoritairement composé de Bretons.(Chiffres donnés par l’amiral Ronarc’h lui-même)