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Saint-Mathieu : un peu d’histoire...

Préhistoire

Pointe avancée dans l’océan, ce passage obligé et combien dangereux, est connu des Anciens. Le navigateur massaliote Pythéas explore nos côtes vers -320/-300. Un stratère en or de Cyrène, datant de cette époque est trouvé, il y a peu de temps, à Lampaul-Ploudalmezeau, pris dans un crampon d’algue. Il cite Uxisama (Ouessant) et nomme la peuplade qui occupe cette région : les Osismii. Le géographe grec Ptolémée (IIème siècle) laisse des écrits où sont mentionnés le promontoire de Gobée et le Portus Staliocanus que l’on pense pouvoir reconnaître dans la pointe Saint Mathieu et surtout Pors Liogan.

La conquête romaine a laissé, elle aussi, quelques traces : des tessons de céramique des IIème et IIIème siècles, quelques fragments de tuile et une voie romaine qui, passant à Ty-Baol, mène de Saint Pol de Léon à Saint Mathieu et, pourquoi pas, au portus évoqué ci-dessus, voir, là où se trouve la redoute de Saint Mathieu, à un poste avancé du « Tractus Armoricanus », « mur de l’Atlantique » avant l’heure, organisé par les Romains pour combattre les incursions de pirates du Nord et armés, pour ce faire, dès cette époque, par des garnisons de … Bretons insulaires, à la réputation de vaillants combattants déjà bien établie !

Moyen Âge

En Bretagne le Moyen-Age coïncide avec l’arrivée des Bretons sur le continent. Il a laissé lui aussi quelques témoignages.

Le débarquement de Scotts d’Irlande d’un côté de l’île qui va devenir la Grande Bretagne et de Saxons de l’autre côté, a poussé les populations bretonnes à chercher des territoires sur le continent. Déjà chrétiennes elles s’établissent d’autant plus facilement que des colonies bretonnes les ont déjà précédées. L’Armorique devient Bretagne.

Si saint Tugdual, fondateur de l’évêché de Tréguier, prend pied à Pors Pabu (Pabu étant un autre nom usité pour Tugdual), le Perzel, havre bien connu de toute antiquité, voit débarquer, selon sa légende, Sané, moine irlandais gallois, dont l’arrivée correspond à l’implantation des Bretons dans notre région. Il va fonder la paroisse voisine de Plouzané, tandis que c’est Convelen qui prend en charge la destinée de notre territoire et lui laisse son nom.
Cette implantation dure du Vème au VIème siècle et semble s’opérer sans conflit. Les difficultés viennent un peu plus tard avec les incursions des hommes venus du Nord et il semble logique que les Vikings qui vont détruire Landévennec (513) aient pu faire relâche et poser le pied sur notre littoral.
L’ermitage que la légende dit avoir été fondé par saint Tanguy, originaire du château de Tremazan, à Kersaint-Portsall, à la recherche de solitude après le drame qui a marqué sa vie (sur le témoignage mensongé de sa belle-mère il tue sa sœur Haude accusée de s’être mal conduite pendant don absence), est alors, comme l’ensemble des établissements religieux, déserté.
Les Normands, finalement se christianisent et reçoivent un territoire plus à l’Est, non sans avoir été préalablement défaits par le duc Alain Barbe Torte en 938, fondateur du nouveau duché de Bretagne, lequel fait suite au royaume fondé par NOMINOË.
A la place de l’ermitage de saint Tanguy est érigée une abbaye. Elle doit son nom de Saint Mathieu au fait que le corps du saint apôtre est ramené d’Ethiopie par des marins léonards. A l’approche du promontoire, les marins en danger évoquent le saint, le rocher s’ouvre … le cap est depuis lors appelé Loc-Mazhé-Traoun , que l’on peut comprendre comme étant le « val de l’ermitage de Mathieu ». Malheureusement, des pirates s’emparent de la sainte relique. S’agit-il de Vikings ? _ Nous sommes alors aux environs du IXème siècle.

La paix revenue une abbaye bénédictine est fondée en 1157 sur les ruines de l’ancien monastère. Hervé Ier vicomte de Léon, insigne bienfaiteur de l’abbaye, découvre en Italie, de retour de Palestine, le chef du saint et le ramène enfin, fort opportunément, chez nous (1206).
En 1207, Jean sans Terre, pour s’assurer la libre circulation entre ses possessions d’Aquitaine et son île, fait occuper le Conquet par un corps expéditionnaire. Il fait fortifier la ville et construire un château fort … que fait démolir le duc Pierrre de Dreux lorsqu’il réussit à déloger les Anglais.
En 1242 une forte tempête, comme en connaît les lieux, oblige Henri III d’Angleterre, à séjourner à Saint Mathieu.
En 1275, Hervé vicomte de Léon endetté, vend, entres autres biens, la paroisse de « Plogonmelen  », au duc de Bretagne, Jean Le Roux. Celle-ci est « Ploeconvelen  » en 1330 mais saint Convelen ne laisse d’autre trace à moins d’être rapproché de saint Convel, saint guérisseur, invoqué contre les maladies infantiles. Ce dernier est plus connu tant en Léon, Cornouailles, Trégor que Vannetais. Près de nous, une chapelle à Landunvez lui est dédiée, et Lesconvel en Locmaria Plouzané l’évoque. Quoiqu’il en soit saint Guenaël l’a détrôné dans le patronage de notre paroisse. Saint Convel avait-il été jugé insuffisamment efficace lors des précédents bouleversements ou s’agit-il d’un « à peu près » phonétique comme nous le voyons pour d’autres patronages ?
Le Duc accorde en 1288 l’exploitation des sécheries de poissons aux Bayonnais. Les Conquétois se révoltent contre ces derniers … révolte cruellement réprimée … les Anglais appelés par les Bayonnais dévastent les installations portuaires et endommagent la ville.

Après avoir subi siège et dévastations, en 1294, les moines sollicitent du Duc l’autorisation d’élever des fortifications. Bien que par acte du 3 novembre 1300, l’un des plus anciens des titres originaux de l’abbaye, le duc Jean place l’abbaye « sous sa protection et sainte garde » et fait défense à quiconque de « troubler l’abbé et les religieux dans leurs possessions », elle n’est accordée qu’en 1358 et … permet à Raoul de Cahours, aventurier français, de trouver un refuge sûr lors des guerres de Succession de Bretagne.
Quelques restes de fortification sont encore visibles.
Edouard III d’Angleterre, en 1366, mentionne « la ville de St Mathieu » comme devant rester sous le gouvernement des Anglais. C’est sans doute ceux-ci qui donnent au rocher de Perzel son nom maritime de « Bertheaume  » tandis que les Bretons continuent, jusqu’à notre époque, à le désigner sous le nom de « Castel Perzel  ».
Le Duc Jean IV, évoque en 1390 deux vaisseaux qui font naufrage à « Bertem  » mais ce n’est qu’en 1397 que la région revient entièrement en son pouvoir, enfin débarrassée de la « tutelle » anglaise …mais ce n’est que pour mieux revenir car en 1403, l’amiral du Penhoat, à la suite d’un combat acharné, met en déroute l’escadre anglaise sous Saint Mathieu !

Le commerce est florissant, nous vivons une période de constructions, nombre de chapelles, d’églises, de manoirs datent de cette époque.
Par acte daté de Rennes le 1er juillet 1409 c’est le duc Jean qui cette fois obtient des moines l’accord de faire clore de murailles la ville de Saint Mathieu. Ont-elles été mises à mal pendant les guerres de Succession de Bretagne ? Le fait est que le 1er décembre 1410, un acte d’assemblée de tous les habitants de Saint Mahe donne procuration à leurs représentants pour demander à l’abbé et aux religieux, leurs seigneurs, l’autorisation de rebâtir leurs maisons. L’intérêt stratégique de Saint Mathieu ne fait pas de doute puisque le duc, par lettres du 19 juillet 1420 ordonne au sénéchal de Saint Renan d’informer contre « ceux qui refusent de faire la garde nuit et jour au château de Saint Mahé ». Où est-il situé ? Sur un rocher comme Bertheaume, le site s’y prête, ou dans les parcelles dénommées Coz Castel (vieux château) au nord-ouest du village ?

Les affaires reprennent ! Le commerce est plus fort que tout puisque le 7 février 1417, « Jehan Gieffroy de la parouesse de Plouegonvelen » reconnaît devoir à André Calamaign 10 livres monnaie payées par ce dernier à valoir sur une obligation de 40 écus d’or souscrite par eux au profit de Henry Bon d’Engleter (Angleterre).

Le "Gibet aux moines"
La première mention d’une croix semble dater de 1433. Il en est attesté plus d’une cinquantaine sur l’étendue de la paroisse. De nombreuses croix révèlent une antiquité certaine comme les croix monolithiques en micaschiste telle la grande croix de Saint Mathieu. Celles du « Gibet des moines » sont datées du XIIIème siècle, à l’entrée du village de Saint Mathieu. Cette appellation, pour romantique qu’elle soit, n’est que très récente et ne correspond pas à la réalité du « Creac’h an Justice », dépendant du lieu de Gaudina proche du village de Saint Marzin. Il est plus prosaïquement dénommé « Park an diou Groas » sur le cadastre et par les autochtones.

Un document de l’abbaye, daté de 1506, mentionne le bourg de Guiconvelen nous rappelant que le « guic » est au bourg ce que le « plou » est à la paroisse.

Période moderne

Les Anglais ! Les Anglais … !

Effectivement, les Anglais sont à nouveau là le 29 juillet 1558. Accompagnés cette fois des Hollandais (ils aiment bien aussi notre beau pays), ils débarquent aux Blancs-Sablons, incendient Le Conquet, détruisent Saint Mathieu ; 220 maisons de Plougonvelin sont réduites en cendres, avant que les assaillants ne soient refoulés au prix de très nombreuses pertes … les Anglais, trop pressés de réembarquer, ayant « un peu » oublié leurs copains sur la plage. Sébastien Poncelin sieur du Pouliorch (Poulyot en Plougonvelin) y perdit « maisons, meubles, tapisseries, vaisselle d’or et d’argent, artillerie et munition » pour plusieurs milliers de livres … et, si l’abbaye, vite restaurée, retrouve son lustre, Saint Mathieu y perd son statut de « ville » et ses 36 rues et ruelles.

Le porche de la chapelle

L’église paroissiale Notre Dame du bout du Monde (an Itron Pen-ar-Bed) est détruite, son portail monumental du XIVème siècle seul subsiste, au bout du mail, tout contre la chapelle Notre Dame de Grâce ; il laisse imaginer sa taille !
L’abbé est alors Claude DONDIEU, ambassadeur de France près du pape Paul III et de Charles Quint et l’un des pères du Concile de Trente.

Les Hollandais ont encore en mémoire cet épisode lorsqu’ils dressent une carte de la région, en 1580, carte approximative certes mais situant « Blank Shaven », « Sant Matheus » et « Bertram Bay ».

Par lettres patentes de décembre 1602, « bon » roi Henri, institue à Saint Mathieu cinq foires par an, pas moins !

En cette année là, 1615, meurt très loin d’ici, à Paris, l’abbé de Saint Mathieu. Depuis un certain temps déjà beaucoup d’abbayes sont en « commende », elles deviennent le moyen de remercier ou de s’attacher de fidèles partisans, l’abbé n’y réside plus. Religieux atypique, aumônier et astrologue de la Reine Catherine de Médicis, fleurant quelque peu le souffre, le florentin Côme Ruggieri a même connu les galères avant de renier sa foi et nous pouvons nous demander si celui-ci connaît même le « Penn-ar-Bed ». Qu’importe, le principal n’est-il pas d’en recevoir les subsides ? Son blason fruste, les peintures ont disparu, mais estampillé 1614 est encore visible dans l’abbaye. Comment celui-ci arrive-t-il à faire épouser sa nièce, Catherine Parisy, à un enfant naturel de la paroisse ? Hamon du Plessix est frère de François de Kerlec’h et sieur de Poulherbet  ; lequel lieu, pour la petite histoire, a droit de tombe et d’écusson dans l’église paroissiale.

La cave mauriste En 1655, l’abbaye est confiée aux Bénédictins réformés de Saint Maur. Ils restaurent les édifices mais supportant mal les vicissitudes climatiques ils demandent leur transfert en un lieu plus habitable. Leur requête est rejetée pour cause d’utilité publique, ils ont en effet charge d’entretenir un feu pour la navigation … Il subsiste dans les ruines de l’abbaye la cave mauriste, intacte…

Dans un autre aveu, daté de 1671, l’abbé Louis de MENOU déclare posséder, entre autres, comme seigneur de Saint Mathieu, un droit de minage. Une ancienne mesure à vin est découverte (1993) auprès de l’enclos des jardins de l’abbaye. C’est un récipient en granit à grain très fin, muni d’un bec verseur, à l’anse cassée, haut de 17 centimètre, pesant 8 kilogrammes, et contenant 0.6 litre soit une demi pinte mesure de Saint Mahé.

En 1681, l’abbé de Saint Mathieu prétend au droit de porter mitre et crosse mais il faut reconnaître que Saint Mathieu, au cours de son histoire, n’atteint jamais le rayonnement des autres grandes abbayes de Bretagne. En 1685 les Bénédictions réformés de Saint Maur s’y établissent. La situation est cependant difficile à tenir et les moines demandent en 1692 à se replier en un ailleurs plus confortable. Ils se voient opposer un refus souverain pour cause d’utilité publique. En effet, depuis quelque temps ils ont mission de faire le guet et d’entretenir un feu servant à la Marine de Louis XIV.
Dom Le Pelletier, historien breton connu, alors présent à Saint Mathieu, de 1689 à 1697, est nommé « capitaine garde-côtes » car les rapports qu’il rédige sur les vaisseaux ennemis sont extrêmement justes.

La « tour tan » (tour à feu) de l’abbaye a supporté jusque là un feu nu et très aléatoire, protégé dès 1689, par une cage vitrée que démoli un coup de vent en 1750. En 1771 ou 1773 une lanterne vitrée contenant 12 lampes à réflecteur d’une portée de 5 à 7 lieues en mer est installée au sommet de la grosse tour carrée, parfois appelée donjon, de Saint Mathieu. Sa lueur est portée à 6 lieues.

Le 30 avril 1774 les cloches de l’église paroissiale de Saint Mathieu sonnent une fois de plus le si lugubre glas. Mais le disparu, Jean CAUSEUR, doit s’en trouver satisfait, il se croyait, en effet, oublié de Dieu. On le dit âgé de 130 ans. On l’a dit né le 3 mars 1645 à Lanfeust en Ploumoguer.Il demeure à trente pas de l’entrée de l’abbaye lorsqu’il est visité, en 1771, par le Capitaine de Vaisseau Thévenard à qui est parvenue cette étrange information. Son portrait est exécuté cette même année par Caffieri, sculpteur du Roy, il est ainsi légendé « …Le temps se fatigua sur ce vieux Bas Breton, Sa faux sui détruit tout, s’ébrécha sur son front ». Caffieri est également l’auteur du tombeau de Dom Michel le NOBLETZ que l’on peut admirer dans l’église du Conquet.

En 1781 Antoine Choquet de Lindu, ingénieur de la Marine à Brest inspecte les installations du fanal de Saint Mathieu. La tour est dans un état tel qu’une réelle modernisation ne peut être envisagée. Il conclut en évoquant la construction d’un phare neuf.

Période révolutionnaire et l’Empire 

Le 22 mai 1790 les officiers municipaux de Plougonvelin se présentent à l’abbaye de Saint Mathieu pour dresser l’inventaire prescrit par la loi. Il n’y a plus que quatre moines qui en sont chassés. Cette même année, Le Conquet, se détache de la paroisse emmenant avec elle la trève de Lochrist, et devient commune.
1794, an II de la République, la patrie est en danger ! Les batteries côtières quelque peu délaissées, sont réactivées.
Le vaisseau anglais l’Olivier s’échoue en 1795 à la pointe Saint Mathieu. La récupération de tout ce qui s’y trouve dure plusieurs mois en raison des marées. Les citoyens de Plougonvelin y participent, plongeant, nageant, … et sont récompensés par le tiers de la soute soit 9 7 33 livres poids.

Les bâtiments de l’abbaye sont abandonnés, livrés au pillage. C’est déjà un ensemble ruiné qu’acquiert en 1796 le citoyen Budoc PROVOST du Conquet, lequel commence à vendre les matériaux. L’église et le phare sont cependant exclus de la vente.
En 1803, un détachement anglais (encore et toujours eux) prend pied à Saint Mathieu, il se heurte à la résistance énergique du gardien du télégraphe … ils cassent une vitre, coupent des drisses … des hooligans quoi ! Il faut cependant attendre 1806 pour que soit décidée la construction d’un premier sémaphore, dans le sud de l’abbaye à 50 mètres de l’appareil à signaux.

L’escadre de Brest est bloquée au port, en cette année 1805, par l’escadre anglaise (toujours eux !). L’amiral Ganteaume (1755-1818) qui ne manque pas d’humour écrit « Ci-gît l’amiral Ganteaume qui navigua de Brest à Bertheaume, Et profitant d’un bon vent d’ouest s’en revint de Bertheaume à Brest »

Période contemporaine

Au feu monacal est substitué en 1835 le phare actuel non sans que l’écrivain morlaisien Emile SOUVESTRE ne se soit ému de l’utilisation de l’abbaye comme d’une carrière de pierre pour sa construction. Il s’élève de 37 mètres, culminant le niveau de la mer de 58 mètres. De son sommet s’embrasse un grandiose panorama sur une interminable traînée de récifs et d’îles, de Sein à Ouessant.
La date de construction du réduit de défense côtière de la pointe Saint Mathieu qui abrite maintenant le Cénotaphe, est portée à son fronton : 1854.
La chapelle Notre Dame de Grâce est restaurée en 1861. Elle contient de très belles statues anciennes. L’année suivante, le sémaphore, est installé sur un terrain, à 200 mètres environ dans l’est de la chapelle ; l’ancien sémaphore est détruit quelque temps après pour dégager la vue sur le poste du Creac’h Meur. Il devient en 1868 poste météorologique doté d’un anémomètre enregistreur, invention récente, le seul avec Toulon.
Un feu auxiliaire est placé en 1894, dans l’angle nord-ouest de l’abbaye, aligné avec le phare de Kermorvan, il donne le relèvement du chenal du Four.

Deux nouveaux bâtiments sont construits au sémaphore de Saint Mathieu en 1957 et les logements rénovés mais c’est en 1973 que la nouvelle chambre de veille est mise en service plaçant les guetteurs à une hauteur de 39 mètres au dessus du niveau de la mer permettant à ceux-ci de veiller et surveiller le trafic en Iroise et à l’entrée de la rade Brest de la façon la plus efficace qui soit, perpétuant ainsi la mission des moines guetteurs du XVIIème siècle.