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Le Bourrelier
Plus discret que la forge, moins prestigieux que les haras de nos campagnes, souvent silencieux, découvrons l’atelier de celui dont l’utilité était, elle aussi, fondamentale. Un harnais, une courroie cèdent, une boucle lâche, c’est tout un attelage qui est handicapé. Réaliser tout un équipement, en assurer la maintenance étaient du ressort du "Bourrelier".
Jusque vers 1950-1955, le bourrelier était présent dans toutes les communes rurales. A Plougonvelin, monsieur Férelloc, le dernier y ayant exercé ce métier, était installé rue Hadel, aujourd’hui rue du Recteur Le Moal. Il partageait cette spécialité avec ses deux frères. Après avoir débuté à Ploumoguer il est venu, en 1941, poursuivre son activité dans notre commune.
« Fabriquer des harnais, réparer et entretenir boucles, coutures, tout ce qui équipait le cheval de labour, voilà, nous dit Anne-Marie, ce qui a rempli les journées de mon père jusqu’en 1952, année de son décès. Il avait appris son métier "sur le tas", tout comme ses frères.
Dans l’atelier son établi était disposé devant la fenêtre qui donnait sur le jardin. Derrière lui, une grande table lui servait à la découpe du cuir et de la toile, au-dessus, sur une étagère de bonnes dimensions il rangeait ses matériaux.
Beaucoup de ses outils étaient assez semblables à ceux du cordonnier qui, comme lui, travaillait le cuir ; percer, coudre, façonner autant d’opérations communes aux deux artisans !