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Exposition « dans les pas des pèlerins de Saint Mathieu »
La chapelle Saint-Jean en Plougonvelin accueille depuis le 24 juin 2013 l’exposition
« Dans les pas des pèlerins de Saint Mathieu »
En 8 tableaux l’histoire de ce pèlerinage du Moyen-Âge est retracée ainsi que les chapelles hospitalières s’échelonnant de Saint-Renan jusqu’à l’abbaye de Saint-Mathieu (Quilimérien, Ty-Ruz, Pont-l’Hôpital, la Madeleine, Ty-Baol, Saint-Jean).
Cette exposition est réalisée par l’ association PHASE
Localisation : chapelle Saint Jean – route de Lochrist – Plougonvelin
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Dans les pas des pélerins de Saint-Mathieu
Selon le Frère Albert Le Grand, qui écrivit Les vies des saints de la Bretagne Armorique en 1636-1637, « Saint Tanguy a esté fort révéré en Bretagne, et le pèlerinage de son abbaye de S.Mathieu est l’un des plus célèbres de la province ». Hormis cette affirmation, on sait peu de choses de l’histoire du pèlerinage. Une bulle du pape Grégoire XI en 1372 accorda des indulgences à ceux qui contribueraient aux réparations du pont de Saint Julien à Landerneau, « ubi magnus concursus est perigrinorum euntium ad (...)
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Avant le pélerinage : un itinéraire antique
Comme il l’a souvent été noté, les chemins de pèlerinage ont emprunté les grands itinéraires existants, fréquemment des voies romaines. Celui qui mène à l’abbaye de Saint Mathieu est une ancienne voie qui depuis l’agglomération romaine de Vorganium (aujourd’hui Kerilien en Plounéventer), se dirigeait vers le sud-ouest. En direction opposée, vers l’est, elle permettait soit de gagner le littoral nord (Saint-Pol de Léon, Morlaix), soit d’atteindre Vorgium-Carhaix, la plus grande ville de l’ouest armoricain. (...)
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Ty Ruz
Ty Ruz (La Maison Rouge en français), peut être considérée comme la première étape sur le chemin de pèlerinage en venant de Saint-Renan. Situées sur d’anciennes voies romaines, souvent reprises comme routes de pèlerinage, les Maisons Rouges sont restées longtemps énigmatiques. La couleur rouge est vraisemblablement à mettre en rapport avec la lèpre. Les pèlerins qui étaient atteints de ce mal devaient se signaler par une crécelle et un morceau de drap rouge sur leur habit. La maison était sans doute (...)
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Pont-L’Hopital
A un kilomètre seulement après Ty-Ruz, les pèlerins arrivaient à Pont-L’Hôpital, au nom significatif (du latin hospitium). L’établissement était situé au fond d’un vallon, parcouru par un affluent de la rivière Ildut, dans la paroisse de Ploumoguer. Un ancien itinéraire venant de Brest par les communes de Guilers et de Plouzané venait se joindre à la voie principale, faisant de ce point un nouveau lieu de rencontre. Un acte notarié de 1786 nous renseigne brièvement sur l’état de l’établissement à (...)
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La Madeleine
La lèpre s’est étendue en épidémies au cours des XIIè et XIIIè siècles ; la prévention, mais aussi, la rédemption des lépreux ont conduit à l’isolement des malades à l’écart du reste de la population dans des maladreries ou léproseries. Lazare, supposé mort de la lèpre, pour les hommes, et, Madeleine, sa sœur, pour les femmes, étaient les saints patrons des chapelles attenantes aux léproseries.
Le site de La Madeleine, en Locmaria-Plouzané, à la jonction de la route ancienne ou voie romaine de Kerilien à (...)
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Ty-Baol
La vocation funéraire de ce site est très ancienne, une stèle gauloise, maintenant placée dans le jardin lapidaire du centre culturel Keraudy, y a été trouvée.
Dédiée à Saint Pol Aurélien, nous ignorons le lien qui unit la chapelle élevée, en ce lieu, dès le XVè siècle, au saint évêque fondateur de l’évêché de Léon. C’est grâce à la générosité de la famille de Kerlec’h, résidant au manoir du Plessis tout proche, qu’elle fut rebâtie en 1563. Cette année-là, l’église et le cimetière sont réhabilités par un évêque (...)
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La chapelle hospitalière de Saint Jean
De l’histoire de la chapelle Saint Jean, seulement quelques bribes nous sont parvenues. Que savons-nous exactement ? Placée au bord d’une voie romaine, à l’instar de nombre de chapelles ayant Jean le Baptiste pour patron, elle est dite « hospitalière » comme le confirme un document de 1544 touchant les biens de la couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan ; ce document cite son possesseur : « maistre Yves Le Ru, prestre et hospitallier de Sainct-Jehan » .
Ce bien est dès 1724 entre les (...)
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Saint-Mathieu
Après plusieurs jours de voyage -mais on sait peu de choses de l’origine des pèlerins et de leur identité- les « marcheurs de Dieu » touchaient au but suprême, Saint-Mathieu. Aujourd’hui, alors qu’il ne reste que quelques maisons anciennes et une abbaye en ruines, on a du mal à imaginer que Saint-Mathieu était qualifié au Moyen-Age de « ville », qu’on y dénombrait 36 rues, dont la rue des Cordonniers, la rue des Orfèvres, la rue des Angevins, qu’on y tenait foires et marchés que rappelle l’actuelle « plas (...)